Comme
une simple spectatrice d’un débat politique télévisé, j’ai suivi avec beaucoup
d’étonnement le chroniqueur et l’animateur en train d’accuser un politicien de
populisme rien parce qu’il a craqué en direct et n’a pas su retenir ses larmes.
Doit-il se priver de son humanité et sa sensibilité envers l’autre ? Pourquoi
veut-on qu’il néglige ses émotions alors que le monde est envahi de
sentimentalisme ?
L’intelligence
émotionnelle, la gestion des émotions, les compétences émotionnelles, … Plein
de concepts qu’on peut faire sortir si on puise dans le registre des émotions qui
comblent notre vie au quotidien.
Quoiqu’on
a souvent tendance à accorder la primauté à la raison dans toute prise de
décision, voire même l’opposer à l’émotion, de nos jours la reconnaissance et
la valorisation des dimensions émotionnelles influant tout le comportement
humain est de plus en plus accrue.
C’est
un constat pour lequel les exemples ne manquent pas :
Prenons
le cas des campagnes électorales :
Susciter et créer des émotions chez le peuple étant l’objectif primordial de
plus qu’un parti politique. On a réussi à détourner l’intérêt général des
citoyens en jouant sur l’aspect émotionnel : Des individus effrayés par le
terrorisme et l’extrémisme ont fait confiance au parti qui a su les rassurer en
déployant les cartes de sécurité et stabilité sociale, sans même se référer à
son programme électoral.
Parlons
aussi d’autres thèmes qui ne cessent d’être évoqués à l’instar de la
performance managériale et la gestion émotionnelle : Les orientations vers
le coaching et le développement personnel se multiplient et le lien entre les
émotions positives vécues au sein d’une société et les performances atteintes
se confirme ; d’où les sociétés essayent d’instaurer un climat de
motivation, confiance, estime, satisfaction…
et de créer des liens qui rattachent l’employé à son entreprise autres
que la récompense matérielle en faisant recours à de nouvelles techniques de
communication interne, de team building…
Tout
de même, sous l’emprise de certaines émotions négatives telles que la colère,
le stress, le sentiment de dévalorisation… l’individu peut s’induire en erreurs
comportementales et décisionnelles créant des conflits internes et ayant des
effets néfastes sur la société.
L’individu à l’ère des nouvelles technologies qui
réduisent l’espace dédié aux relations humaines, cherche à vivre plus de
sensations dans ses actes quotidiens, se laisser ravir par le moindre détail qui
stimule ses sens…
L’émergence
du concept d’émotion a fait qu’on commence à l’intégrer lors des stratégies de
communication des leaders d’opinion, des sociétés, des chaines télévisées …. Ça
devient un outil incontestable qui prime parfois sur la ration, toutefois il
reste bien crucial de savoir faire le meilleur dosage et la bonne gestion.